L’ univers de Benjamin Capdevielle est riche de personnages emblématiques, principalement tirés des comics, des mangas japonais et du street art. Ses peintures, éclatantes de couleurs et résolument modernes, sont des œuvres uniques qui rendent hommage à l’art urbain et à la culture populaire du XXe siècle. Photographe professionnel, Capdevielle possède un sens aigu de la structure et de la composition, créant souvent des œuvres divisées en diptyques ou triptyques. Il combine habilement peintures aérosol, acryliques et collages, maîtrisant aussi la technique du pochoir.
Dans ses créations les plus récentes, Capdevielle introduit des cubes en bois aimantés qui peuvent être réarrangés pour former un puzzle géant, rappelant le jeu de Taquin par lequel chacun devient l’artiste de ses propres tableaux et fait entrer l’abstraction dans la figuration. Depuis son atelier situé sur le bassin d’Arcachon près de Bordeaux, l’artiste associe désormais peinture et photographie, créant des pièces d’une profondeur et d’une originalité remarquables. Son approche dynamique l’a conduit à collaborer régulièrement avec le monde du cinéma, de la télévision et de la publicité, projetant les spectateurs directement dans l’action de ses œuvres.
Qu’est ce qui t’anime en tant qu’artiste ?
La peinture est comme une thérapie, elle me fait du bien et j’ai besoin d’elle au quotidien. Elle me permet de me recentrer, d’exprimer des pensées que les mots ne peuvent pas toujours capturer. Chaque coup de pinceau est une libération, une façon de transformer mes expériences et mes rêves en quelque chose de tangible. J’aime aussi l’idée que mes œuvres puissent toucher les gens, raviver des souvenirs ou provoquer des émotions chez eux.
Inspiration ou intuition ?
Un subtile mélange des deux. L’intuition spontanée vient compléter une recherche plus intellectualisée de mon travail. Je pars toujours d’un visuel, quelque chose qui m’a interloqué, un détail dans une BD ou un dessin animé… Il y a toujours un élément de départ même s’il n’apparaît pas forcément sur l’oeuvre finale. Puis je jette sur le tableau toutes mes couleurs, mes émotions et mes inspirations du moment. Après, le travail prend le dessus jusqu’à ce que l’harmonie apparaisse. Il me faut du temps pour produire un tableau. Fan de la pop culture depuis toujours, j’aime particulièrement le dessin de la Bande Dessinée, le trait en lui-même, un détail qui m’inspire et que je vais développer.
C’est le cinéma français qui t’a découvert en premier.
Comment s’est passé cette rencontre ?
J’occupais alors le poste de Directeur de la Photographie dans une boîte de communication à Paris qui venait d’investir dans l’achat d’une galerie d’art. En 2002, elle organise à l’attention de ses clients, une exposition promotionnelle intitulée « Nos créatifs ont du talent ». Graphistes, photographes, chargés de com… ont eu l’opportunité d’exposer leur travail ou créations personnelles. Je m’essayait alors à la peinture et ai été sélectionné pour cette expo.
C’est là que j’ai rencontré la société XXO, spécialisée dans la location de mobilier design des années 60-70 qu’ils louent notamment pour le cinéma. Ils ont aimé mon travail et m’ont demandé de leur prêter des toiles. À l’époque, j’habituait un petit appartement parisien et faisant de grands formats… autant dire que ça m’arrangeait bien ! 15 jours après, ils me rappellent pour me dire qu’une de mes toiles à été louée pour une campagne nationale de la marque Célio ! Après ce fût le film « Brice de Nice » et une apparition dans la Yellow Party, « Au suivant » avec Alexandra Lamy, « Mesrine » réalisé par Arnaud Sélignac, « Baby Blues » avec Karin Viard.
Questions de personnalité :
Une réalisation préférée ? Ma première toile de Goldorak réalisée à partir d’une vieille affiche de propagande soviétique avec Staline et Lenine que j’avais remplacé par des Goldorak. Pour lui donner un aspect vieilli, j’avais travaillé la toile au café et utilisé pour la première et dernière fois différentes techniques… Ce tableau fait partie de mes hits. La couleur qui t’inspire ? Le rouge et le blanc. Un moment agréable ? La nuit pour le calme et le silence qui me permet de travailler, et le matin quand tout est possible et tout commence. La saison qui t’anime ? Le printemps. Tout revis, tout repars, et ça sent bon. Es-tu solitaire ou sociable ? Partager des moments avec les amis proches est vital pour me permettre de contrebalancer ma manière très solitaire de produire. Si ça ne tenait qu’à moi, je pourrais rester enfermé des jours entiers sans jamais sortir de mon atelier ; les moments de qualité entre amis me permettent de décrocher. Ton style musical préféré ? Sans hésiter, le rap français des années 90. Un film culte ? « Retour vers le futur »… C’est générationnel !
Artiste français né en 1977 et diplômé de l’école MJM Graphic Design Paris en 1999, Benjamin Capdevielle débute une carrière dans la photographie (Sport Automobile, Pub, Food …). Suivant sa passion pour la culture Pop, il s’engage en parallèle dans la peinture figurative.
Son travail est remarqué par la société XXO qui lui propose un partenariat avec le cinéma français. On retrouve ainsi plusieurs de ses toiles dans les productions suivantes :
– Brice de Nice 2004 – Réalisé par James Huth avec Jean Dujardin.
– Au suivant 2005 – Réalisé par Jeanne Biras avec Alexandra Lamy.
– Mesrine 2006 – Réalisé par Arnaud Sélignac avec Richard Berry.
– Baby Blues 2008 – Réalisé par Diane Bertrand avec Karin Viard.
Ses oeuvres sont également présentes dans des campagnes publicitaires, presse et collection publique :
– Magazine : PIF Gadget, VSD, Le Journal de la Maison, Atmosphères.
– Pub : Campagne nationale de publicité Celio, Cop-Copine.
– Collection publique : 2 toiles acquises par la ville de Puteaux la Défense.
Galeries Lagrange
159 route du Cap Ferret – Le Canon – 33950 Lège Cap Ferret
15 allées de Tourny – 33000 Bordeaux
www.galerielagrange.fr
Galerie Artelie
25 rue de Penthièvre – Paris, 75008
www.artelie.fr
Benjamin Capdevielle
Atelier Andernos-les-Bains
t. 06 87 50 91 10
capdevielleben@yahoo.fr
www.benjamincapdevielle.com
@benjamincapdevielle
